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Journal de bord : n°3

En arrivant à Paris hier soir, je suis tombée sur une phrase en plein métro, station St Lazard pour être plus précise. Premièrement intriguée par cette phrase, je trouve qu'elle me correspond plutôt bien en ce moment.

Cette phrase ? "Comme une chimère captive"

La chimère étant moi, mon bourreau mon ex ! Je n'arrête pas de penser à lui, c'est horrible, et pourtant je me rends compte que nous n'étions pas fait pour être ensemble. C'est un peu comme si on ne pouvait pas être seul ni même ensemble. De quoi se rendre fou.

Je n'arrive plus à comprendre son comportement, d'un coté il veux, d'un autre non. Un espoir, et le lendemain la douche froide.

Ce vendredi 7 septembre, un début de journée plutôt classique, réveil difficile, même lors de ma manucure je n'ai pas cessé de penser à lui alors que j'étais en pleine détente personnelle. L'après midi un client plutôt sympa et beau gosse, passe me faire un coucou avant son départ à Lyon. Je ne l'avais rencontré qu'une seule fois, une heure, en janvier. Il a la vingtaine, on s'amuse bien, on rigole. On décide de prolonger le moment par un verre en ville. Il a faim souhaite manger une pizza. Qui fait des pizza ? Mon ex ! On se rends donc à mon QG le bar juste en face de sa pizzeria. En arrivant je le vois toujours attablé à une table de deux filles un peu vulgaire d'ailleurs. Vous voyez le genre talons de 12, make up à mort, jupe ultra courte, bref, le stéréotype même de la cagole du sud. Soit !
Je profite de ma soirée avec le jeune homme, je salue mon ex de loin, et le voilà qui débarque m'embrasser tendrement sur la joue ! Non mais le choc quoi ! Simple marque de possession ou bien simple envie ? Je ne sais pas. Je ne saurais jamais. Toujours est il que ça me chamboule totalement. Il s'impose même à venir nourrir mon chat ce lundi alors que la veille je lui avais bien dis que ce n'était pas utile.

Le samedi en revanche, pas de nouvelle. Ni son, ni image. Mais comme je suis une petite fouine, j'ai fouillé son Facebook, il se connecte trop souvent, surement pour parler à son "amie", la fameuse...
Je profite de mon trajet à Paris pour me vider la tête, revoir mon ex que je n'ai pas vu depuis un peu plus de trois ans. Il me fait retrouver le sourire, me remonte le moral, je ressors grandie de cette soirée avec lui. Comme si tout était de nouveau possible. Ah ses ex ! Heureusement qu'ils sont là. Heureusement qu'il est là ! Après plus de 7 ans de relation, il faut dire qu'il me connais mieux que personne. 
Cette journée là fut très éprouvante pour moi, j'ai découvert la veille que la nana en question avait passé la soirée devant sa pizzeria, donc avec lui, il n'y a plus aucune connexion de sa part sur les réseaux, ils sont surement ensemble. 

Lundi 10 septembre, jour de salon, j'ai la tête ailleurs, incapable de mon concentrer sur le travail, je ne pense qu'à une seule chose. Lui. 

Mardi 11 septembre, je profite de ma matinée, je me réveille un peu moins dans le gaz qu'à l'habitude, je pars sur le salon confiante, je ne pense pas à lui. Puis en fin d'après midi ma fâcheuse habitude de stalker mon ex me reprends, je suis en terrasse, je me dirige sur le compte Facebook de la dite fille et je tombe nez à nez sur une photo d'eux deux chez lui. Heureusement que j'étais assise car je pense que je n'aurais pas pu tomber plus bas. Ni une ni deux je l'appelle et lui demande des explications. Très très mauvaise idée, s'il vous plait les filles, ne réagissez pas comme moi. Comment peut-il préférer cette pouffe à moi ? Enfin je sais pas, rien qu'à la regarder on contemple une fille cagole du sud, pour le coup on est en plein dans le cliché avec elle. 
Je l'appel, lui explique la situation, l'informe que j'ai vu cette photo, bref gros drame tout en contenance. A la fin de la conversation, je suis rassurée, enfin presque... Je réfléchis et lui envoi un message pour le remercier de notre conversation, que je ne souhaite que son bonheur, et le mien, notre complicité me manque et je souhaite rester amie avec lui car il est important pour moi. Je ne m'attendais pas à une réponse de sa part. 10 minutes plus tard, un "Moi aussi je ne veux pas te perdre s'affiche sur mon téléphone". Fin de la discussion. 

Aujourd'hui je me sens comme une chimère captive. Demain sera un autre jour...


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